Les vers d'automne sont-ils fanés
"Je voyais avec un plaisir indicible le retour de la saison des tempêtes..." nous dit Chateaubriand. Les poètes ont de tout temps célébrés les quatre saisons. Saurez-vous restituer à chacun les vers suivant sur le thème de l'automne ?
(Voici les auteurs : Verlaine, Apollinaire, Viélé-Griffin,, Salabreuil, Lamartine, Li Baï, Pellerin, Laforgue, Samain, Réda, Jacqmin, Toulet, ) Connus ou inconnus essayez quand même !
Voici les extraits :
1)
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
2)
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone
3)
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissants
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes sont comme cette fleur-là
violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
4)
Le givre recouvre Jingmen, au bord du fleuve les arbres sont nus,
La voile tranquille s'accroche au vent d'automne.
Ce voyage, ce n'est pas pour un hachis de perches !
J'ai envie de voir les fameuses montagnes de Shan.
5)
A pas lents, et suivis du chien de la maison,
Nous refaisons la route à présent trop connue.
Un pâle automne saigne au fond de l'avenue,
et des femmes en deuil passent à l'horizon.
6)
Sur notre vie pays des eaux
Regrincent les fleuries musiques
Pour deuil et liesse verte clique
Tambour en tête des oiseaux
Que voulez-vous de plus qu'automne
Lanterne brune au gauche poing
Ce sont cloches qui dans la nuit sonnent
Gobelet d'âpre cidre commefoin
7)
Quand reviendra l'automne
Cette saison si triste,
Je vais m' la passer bonne,
Au point de vue artiste.
8)
Mais voici déjà l'automne...
Et ce vieux faune s'étonne
Qui s'épuise à son roseau.
La souris des hivernages,
Prête à grignoter les pages,
Montre son joli museau.
9)
Qu'importe si l'automne a fané le séjour
Où nous avons brulé, Faustine, aux mêmes flammes.
Je sais d'autres secrets pour endormir les âmes ;
Et ma chambre de nacre irise encore le jour.
10)
Le hêtre agite ses bras
enflammés.
Il célèbre la dernière
fête du feu.
Dans le lointain, les
fanes se consument dans
une odeur doucement impérieuse.
Ce qui ne participe pas devient
bruine.
11)
Mais septembre doré revient, on est presque en octobre.
Jamais le ciel n'aura paru si profond vet si bleu,
Si vaste l'étendue où les forêts sombres encore
Offre au vent plus large un front de fraicheur et de feu.
12)
La brise, déjà brusque et de voix rude,
A poussé, devant nous, le vantail d'or
Du viel Automne auguste aux yeux de solitude ;
L'herbe est joyeuse encore
Et, dès le seuil,
Le regain vêt le pré de sa verdure neuve ;
Les solutions :
1 Lamartine, Méditations poétiques 2 Verlaine, Poèmes saturniens 3 Apollinaire, Alcools 4 Li Baï, sur notre terre exilé 5 A Samain Au jardin de l'infante 6 J-P Salabreuil, La liberté des feuilles 7 Laforgue, Des fleurs de bonne volonté 8 J Pellerin, le bouquet inutile 9 P-J. Toulet, coples 10 F Jacqmin, les saisons 11 J. Réda, Un calendrier élégiaque 12 Viélé-griffin, l'amant des heures claires